
L’identité se nourrit de tout, de son passé, du présent et de sa projection dans le future. Elle se nourrit de ses expériences, de son histoire, sa culture, sa mémoire, ses apprentissages. Elle trouve ses fondations dans ses croyances et son interprétation du monde. Elle se nourrit de sa perception du monde ainsi que de sa perception d’elle-même.
Tel des poissons rouges, nous sommes baignés par les croyances de notre bocal
Nous voyons le monde à travers nos croyances, à travers l’ensemble des représentations que nous nous en faisons. Chacun vit dans son propre monde avec sa propre réalité. Aussi, toute réalité est relative. Il n’y a pas qu’une seule et unique réalité, mais bien une multitude de réalités régies par nos perceptions, et au travers de notre propre prisme. C’est l’expression : « La carte n’est pas le territoire » d’Alfred Korzybski. Il est impossible de représenter fidèlement le territoire, tout n’est qu’interprétation et chacun y verra ce qu’il veut/ peut y voir.
L’identité est en perpétuelle mouvance. Malléable elle s’adapte à son environnement, au contexte social, familiale et professionnel. L’identité est en interaction avec le monde qui l’entoure. Elle se construit également dans la projection de ses désirs. Ce qu’elle souhaite accomplir, devenir, atteindre. Elle se révèle dans le présent au contact de ses émotions au milieu d’un carrefour où se croise le passé et le future.
Je suis et j’existe par delà mon histoire, mes croyances, mes repères et dans la projection d’un futur que je désire.
Pourquoi faire un travail identitaire ?
Le travail identitaire consiste à mieux se connaitre. Il va permettre de développer son estime de soi et sa confiance en soi (conf. article sur l’estime de soi). il va également permettre de développer son assertivité, sa capacité à s’affirmer, à savoir ce que je veux et les décisions de je dois prendre.
Il va favoriser le choix, l’engagement, la mise en action et donc la motivation, la mobilisation, l’investissement de soi.
le travail identitaire va véritablement permettre l’épanouissement et la réalisation de soi.

Attention, l’identité n’est pas le comportement. On fait souvent l’amalgame entre comportement et identité, or ce sont deux choses bien différentes.
L’identité est imperceptible puisqu’elle n’existe que dans l’instant présent. En revanche le comportement lui s’inscrit dans le temps, comme une encoche, il laisse des traces. Le comportement est la résultante de plusieurs éléments.
Le comportement
Le comportement est la résultante de nos croyances (éducation, norme sociale, expériences, histoire… ), de nos pensées (ce que je me dis, ma projection sur la situation, mes critiques, jugements, injonctions, perceptions subjectives, interprétation entre la situation et les moyens dont je dispose pour y répondre) et de nos émotions.

Le comportement est condamnable, et nous sommes entièrement responsable de notre comportement, à chaque instant. Il ne tien qu’à nous de le modifier et d’en prendre le contrôle en pleine conscience.
Il y a plusieurs points d’entrée pour modifier son comportement :
- la pensée
- le raisonnement
- l’attitude
En revanche, les émotions sont directement liées à une réaction physique qui a lieu dans le cerveau : activation de l’Amygdale (siège des ancrages émotionnels) avec production de Cortisol et d’adrénaline (issu de travaux en neurosciences). L’émotion est donc difficilement contrôlable. D’ailleurs elle ne l’est pas, le mieux est de l’accepter et de la laisser passer. Une émotion est toujours légitime, c’est le corps qui s’exprime et qui envoie un message. Les émotions sont des curseurs, elles envoient le signal que quelque chose se passe : négatif ou positif.
Mais une émotion est toujours à prendre en compte. C’est un dialogue interne avec nous même. Il appartient à chacun de développer son intelligence émotionnelle, c’est à dire de travailler sur sa capacité à identifier et gérer nos émotions. C’est un apprentissage à part entière, du relève également du coaching. Il peut être très utile, notamment, dans la gestion du stress. (Conf. article sur la gestion du stress)